Dalla campagna alla città, les chants de l’autre Italie
Giovanna Marini et 50 chanteurs.
Les pieds tutoyant la terre ferme, la voix affirmée et le sourire vaillant, rien ne semble avoir entamé au fil des années l’enthousiasme contagieux de Giovanna Marini.
Elle et son groupe peuvent chanter des heures. Des chants venus de l’Italie des champs, des plaines et des montagnes, des luttes sociales et des combats politiques contre les envahisseurs et les tyrans.
Née en 1937 dans une famille de musiciens, guitariste formée par le grand Andrès Segovia, un jour Pier Paolo Pasolini l’écoute jouer et lui lance: « les chansons ne se trouvent pas dans les livres ». Et la vie de Giovanna Marini s’en trouve bouleversée. La voici partie à la recherche des chants populaires, en langue italienne autant qu’en dialectes régionaux, des chants transmis oralement.
Dans les années 70, elle fonde l’École populaire de musique du Testaccio, un quartier aujourd’hui bohème mais alors assez mal famé. Elle y enseigne l’ethnomusicologie appliquée (ce qu’elle fera également à Paris VIII - Saint Denis entre 1991 et 2000) et avec ses chanteurs elle arpente l’Italie dans une soif de collecte jamais rassasiée. Elle compose aussi, forme un quatuor, elle ne s’arrête jamais.
(.....) Nourrie d’enquêtes sur l’oralité dans les cultures traditionnelles italiennes, elle propose un nouveau mode de raccontar-cantando où se mêlent avec une rare liberté d’invention des compositions polyphoniques réfractaires à toute étiquette. (.....)
http://lequartz.com/?q=fr/content/saison-1112/quatuor-vocal-giovanna-marini