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A l’été 1712, Antoine Watteau (1684-1721) est agréé à l’Académie de Peinture et de Sculpture de Paris, celle-là même qui avait été mise sur pied lors de la régence d’Anne d’Autriche, en 1648, sous la protection de Mazarin et que le peintre Jacques-Louis David n’aura de cesse de faire dissoudre en 1793. (A la Restauration, elle fut remplacée par l’Académie des Beaux-Arts et, en définitive, appelée Institut de France).
L’Académie donc lui demande de présenter une oeuvre de réception qui, exceptionnellement, et à l’inverse de ce qui se passait auparavant, ne sera entachée d’aucune “censure” quant au choix du sujet.
Le 28 août 1717, à la suite de maints rappels à l’ordre et, par parenthèses, deux mois après l’expiration du dernier délai qui lui avait été signifié, Watteau présente finalement ce qui constituera un de ses chefs-d’oeuvre. Dans le registre de l’Académie, le tableau entre sous le titre Le Pelerinage à l’isle de citere. Par la suite, biffé à même ce document officiel, il devint Une feste galante.
A l’époque de Watteau, le thème du pèlerinage à Cythère est très en vogue. Et le peintre, précisément, en début de carrière, l’exploita à plusieurs reprises. (Rappelons que Cythère, au sud-est du Péloponnèse, fait partie des îles grecques de la Mer Égée sur laquelle, selon la mythologie, Aphrodite aurait abordé, née de l’écume des flots. Elle offre en outre la réputation symbolique d’être l’île des plaisirs amoureux).
Extrait de l'article sur le site LOUVRE-PASSION (clic)
Deuxième toile (vendue par la suite à Frédéric II DE PRUSSE)
Voir ICI la (courte) création musicale que nous en offre
le compositeur contemporain
Francis POULENC