C'est dimanche après-midi ....
Je ne résiste pas au plaisir de rééditer un vieil article. Edition revue et complétée ...
Notre Présidente en titre étant allée lutiner les boutons d'or .
a l'obligeance d'assurer l'intérim dans le Communauté des Poissons qui bullent !
<< Dans le même esprit :
A) Que la lettre se retrouve dans les mots désignant
- Un prénom : HélènE - Une ville : MEnton - Un pays : UkrainE
- Un habitant de pays : Espagnol
- Un animal ÂnE - Une fleur : CoquElicot - Un aliment ! AspergE
B) Avec les initiales de ces mots, en former un autre,
peu importe le sens des lettres.
H M U A E C A Soit :
C) Former un texte qui devra comprendre le mot trouvé
C'est le printemps ou l'été en Mongolie. Une famille de nomades aide les chamelles du troupeau à mettre bas dans le désert de Gobi.
L'une d'elles y parvient difficilement et donne naissance à un petit tout blanc.
Dès la naissance, elle se désintéresse de son bébé et lui refuse son lait. Les deux enfants aînés de la famille sont envoyés à la ville chercher un musicien joueur de vielle à tête de cheval (morin khuur) pour faire renaître les émotions de la chamelle et la réconcilier avec son bébé chameau, grâce à un rite musical.
La caméra filme la terrifiante distance qui s'installe entre la chamelle et son rejeton, les têtées empêchées, la fragilité et le rejet. Devant les larmes du chameau abandonné, les hommes constatent leur impuissance et s'en remettent à la tradition ....
La séquence de rite est tout simplement hallucinante : cette séance de musicothérapie en plein désert relève du mystique, et les hommes sont les témoins patients et concentrés d'une nature impérieuse, qui les dépasse et qu'ils respectent. Tout dans le film provoque l'émotion, ou l'émerveillement, sentiments préservés de tout larmoiement par la distance documentaire. Et malgré quelques mouvements de caméra un peu intempestifs dans les gros plans, les réalisateurs réussissent à enchanter leurs spectateurs, tout en livrant un regard intelligent et extrêmement pertinent sur une civilisation tout entière, qui fait le grand écart entre les traditions et les mirages du progrès. L'Histoire du chameau qui pleure traite avec simplicité de la fragilité de l'enfance, du sentiment d'abandon qui taraude l'existence, et d'un instinct maternel pas toujours évident, tant chez l'animal que chez l'homme.
Si tu as l'occasion de voir ce film, ne boude pas ton plaisir !
- C'est à l'école de cinéma de Munich dans la section documentaire que les deux coréalisateurs - la Mongole Byambasuren Davaa et l'Italien Luigi Falorni se sont rencontrés.
- Les acteurs du film sont des nomades du désert de Gobi. Ils ont reproduit devant les caméras leurs gestes quotidiens.
- Ainsi que le raconte Byambasuren Davaa dans une interview disponible sur le DVD du film, le rite décrit dans le film existe réellement. Elle l’a découvert, petite fille, à travers un documentaire qui lui a été montré à l’école.