Je me risque timidement à un deuxième essai de "haïbun" porté par cette belle Photo SusiS
Haïbun, qu'es acò ?
Grosso modo, renseignements pris, c'est un récit en prose entrecoupé et Haïku(s) lesquels sont des poème(s) très brefs de 5-7-5 syllabes (très japonais, très subtils !)
Elle flottait irréaliste dans mon souvenir l'image de la vieille maison.
Ses volets battaient
Automne et Mistral, gagnant
Les enfants couraient.
Parfois, les carreaux sales laissent entrevoir, aux yeux des maisons vides, cette réparation sommaire qui attend le passage du vitrier. L'almanach Vermot, ou celui des PTT, prend alors l'envergure d'une seconde vie.
Sans le toit parfois
Petite fille la voit
Cubes dominants
Elle était juchée sur un pan de terre la maison de l'Islette. Le Rhône, pas encore endigué, débordait à l'heure des inondations. Il pénétrait les maisons du bas, jamais celle du haut.
Neiges et verglas
embellissaient nos hivers
Noëls scintillants
Puis peu à peu, la vie s'extirpait à nouveau du long sommeil des brumes givrées. À pas de loup, mais sûrement. Les arbres verdoyaient et les vignobles retrouvaient leurs pampres.
Au chant des oiseaux
Même le plus réfractaire
Hors du nid bondit
Bien qu' abandonnée, elle vit encore la maison de mon enfance !
Françoise, 11/12/2016
Dans les années 1950
Une série de photos prises en 1953 ou 54
Oui mais, le vendredi, c'est aussi poésies que l'on déguste en feuilletant L'Herbier .... frisson assuré !
Comme suite à un post d'Adamante Donsimoni sur Google+
j'ajoute le 11/02/2017 : l'Ode à la maison abandonnée de Pablo Néruda,
illustrée par des photos de l'artiste photographe Enzo Crispino
Enzo Crispino, La Beauté Perdue - L'Œil de la photographie
"Maintenant nous fermons tes fenêtres et une nuit prématurée oppressive s'installe dans les chambres. Tout sombre tu continues de vivre pendant que le temp
http://www.loeildelaphotographie.com/fr/2017/02/11/article/159937299/enzo-crispino-la-beaute-perdue/