Un saut dans le Finistère, département qui jouxte le Morbihan :
Visite de LA VILLE CLOSE de Concarneau
..... ville située sur la côte cornouaillaise.
La ville s'est constituée au Moyen Âge à partir de la « Ville close » située dans l'estuaire du Moros. Cet abri naturel a permis le développement du septième port de pêche français en tonnage débarqué et d'importants chantiers navals.
Sa situation sur le littoral et son patrimoine historique en font aujourd'hui une destination touristique bretonne de premier plan.
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L'acte le plus ancien, dans lequel est fait mention de Concarneau est le carticulaire de l'abbaye de Landévennec. Cet acte écrit aux alentours de 1050 ne cite pas directement Concarneau (ou tout autre nom désignant Concarneau), on y lit : Ego Gradlonus do sanclo Uuingualeo…, locum sancli Uuingualet in Buduc, V villas Traduit en Moi, Gradhlon, je donne à Saint-Guénolé, le lieu de Saint-Guénolé, en la paroisse de Beuzec, cinq maisons.
Saint Guénolé (461 - 532) est le fondateur de l'abbaye de Landévennec. À l'époque, la paroisse de Beuzec regroupe l'actuel quartier de Beuzec et l'îlot de Conq. Les maisons dont il est fait référence furent constituées en prieuré sur la partie la plus haute de l'île. Aujourd'hui on peut situer cet endroit sur la place Saint-Guénolé. Les moines de Landévennec vont donc construire leur prieuré, et aider au développement de la cité.
Selon d'autres sources, Concarneau aurait été fondée par Concar fils d'Urbien et petit-fils du roi Judicaël. Il aurait chassé les pictes présents et se serait donc installé sur l'îlot rocheux de Concarneau. Concar baptise en 692 la ville Concar-Keroneos ou Conkerneos qui se traduirait par Concar, fils d'Urbien. Concar meurt en 725. Concarneau est pris par les Francs en 799, mais reprise par les bretons en 915.
L'îlot rocheux est défendu par des fossés profonds avec retranchements de terre surmontés de fortes palissades en troncs d'arbres entourant un château.
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Au XIIe siècle, seulement cinq villes de Bretagne (Rennes, Nantes, Vannes, Aleth et Dinan) sont ceinturées par un mur en pierre, le plus souvent il s'agit des fortifications gallo-romaines.
Il ne paraît pas possible de dater exactement la première ceinture murale en pierre, mais la période du XIIIe siècle ou début du XIVe siècle est la plus probable.
L'îlot fortifié est alors classé comme quatrième place forte de Bretagne. Bastion placé en avant-garde pour la défense du duché puis du royaume, la ville deviendra l'enjeu de nombreux combats et rivalités, notamment entre les Anglais et les Français. En 1373, après trente années d'occupation anglaise, Du Guesclin prend la ville et passe la garnison au fil de l'épée
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Vers 1680, Vauban visite Concarneau et ordonne des travaux dans l'objectif d'améliorer le système de défense. Les toits des tours disparaissent permettant ainsi l'installation de l'artillerie sur des plates-formes. Ces travaux sont achevés en 1694, Vauban vient les inspecter le 7 juin de la même année.
Jusqu'à la Révolution française, Concarneau compte, en plus de la garnison, une population de pêcheurs qui arment quelques dizaines de chaloupes. Le poisson est pressé, séché et envoyé par charrette aux villes de l'intérieur
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Concarneau#Fondation_de_la_ville
Un facétieux s'en est donné à coeur joie semble-t-il !
De 1870 à 1950 surtout, mais même ensuite, Concarneau accueille nombre de peintres (on parle du « groupe de Concarneau »), français et étrangers, attirés par le patrimoine architectural, la population ouvrière, paysanne et surtout maritime, la nombreuse flottille de pêche (au début du XXe siècle, le port a abrité parfois plus de 2000 navires en saison de pêche de juin à octobre et jusqu'à 650 thoniers), le pittoresque des costumes traditionnels19. Charles Fromuth écrit en 1890 : « Quel fond j'ai trouvé, la "Ville Close", un petit village entouré de fortifications racontant des siècles passés, couvert de lichens, de mousse, bien en place dans chaque crevasse… Je ne me fatigue jamais de l'étudier comme fond pour mon sujet, il me semble impérissable ». Sydney Lough Thompson écrit pour sa part : « Concarneau a un pittoresque irrésistible qui attire tous les artistes si fortement qu'elle est connue comme la ville des trente ateliers et des trente usines à sardines ». Grâce à une pétition signée par de nombreux peintres, les remparts de la ville close sont sauvés de la vente et classés Monument Historique en 1899.
L'accueil des touristes aisés, et en particulier des peintres, devient vers la fin du XIXe siècle une véritable industrie à Concarneau : le « Grand Hôtel de Cornouaille », l'« Hôtel de France », l'« Hôtel des Voyageurs », l'« Hôtel du Commerce » (le peintre Charles Fromuth le fréquenta pendant plus de trente ans), l'« Atlantic Hôtel » surtout, ce dernier offrant une vue directe sur le port et un atelier de peintre, ayant été le plus fréquenté par les artistes, entre autres par Théophile Deyrolle, Fernand Le Gout-Gérard, Kouznetzoff, Achille Granchi-Taylor, Sydney Lough Thompson.
« Si l'académisme, les peintres pompiers, est une des marques de reconnaissance attribuées à Concarneau, l'originalité de Concarneau est d'être le foyer pictural le plus international, le plus anglo-saxon, de Bretagne. L'accueil y est plus que sympathique, il est organisé. Des ateliers sont construits, les modèles sont faciles à trouver, et l'hôtellerie dévouée, certains menus sont même rédigés en anglais. »
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Mais ......
À suivre